Bienvenue sur le journal des expositions en ligne de la Galerie de la Marraine. Les expositions présentent des objets et oeuvres d'art, uniques ou en petites séries, inspirés par les collections et expositions temporaires de musées choisis.

lundi 26 septembre 2016

Henri Fantin-Latour et le japonisme, Carolina León Firrell et Nini Peony

En cette deuxième moitié du 19e siècle, l’Europe du voit déferler une mode venue de l’Extrême-Orient : le japonisme. En effet, fermé au monde occidental depuis 1641, le Japon est contraint d'ouvrir progressivement ses portes en 1853, à la suite d’une expédition militaire américaine. Cette ouverture au commerce international entraîne l’afflux en Europe de nombreux objets : paravents, éventails, laques, porcelaines, estampes… qui fascinent les artistes et amateurs d’art. 
Des boutiques de curiosités japonaises ouvrent leurs portes, à Londres, à Paris ; l'Hôtel Drouot organise des ventes d'objets d'art japonais… Tous les artistes sont alors influencés car confrontés à ces nouveaux motifs et objets qui arrivent de l’autre bout du monde. 
En 1867, l’exposition universelle se tient à Paris, et le Japon y présente un pavillon national, une ferme artisanale, ainsi qu'une maison bourgeoise construite par des artisans japonais. Le Japon expose plusieurs milliers d'objet de ses différentes productions artistiques, artisanales et industrielles, outre les estampes, véritable révélation pour les artistes.

«Le japonisme est en train de révolutionner l'optique des peuples occidentaux
(Edmond de Goncourt, avril 1884)

Fantin-Latour, quand à lui, fait partie des 9 membres de la « Société japonaise du Jinglar », qui se réunissaient pour dîner « à la japonaise ». Ce cercle d’artistes et critiques amateurs de japonisme, « fut créé à l'issue de l'exposition universelle de 1867, afin d'assurer la promotion dans les milieux artistiques, du renouvellement esthétique que ce mouvement provoqua en France et en Europe. 
Sans pour autant être aussi influencé que Van Gogh, (Amandier en fleurs), Claude Monet (La Japonaise) ou encore Toulouse Lautrec (affiche pour le Divan Japonais), on retrouve chez Fantin-Latour un certain nombre d’objets japonais (porcelaines, sébile, livres, pinceaux..) sans doute sortis de sa collection personnelle.

Henri Fantin-Latour : Bouquet de pivoines, Sébile Japonaise posée sur un livre japonais, Nature morte au coupe-papier
Henri Fantin-Latour : Bouquet de pivoines, Nature morte au coupe-papier, Sébile Japonaise posée sur un livre japonais


Pour cette exposition « Après Fantin-Latour », Carolina León Firrell s’est inspirée de ses porcelaines et des motifs fleuris pour créer une série de vases et coupes -…), traçant à la plume un graphisme délicat sur la porcelaine blanche. Le dessin floral lui-même est un clin d’œil à l’univers de Fantin-Latour.

Henri Fantin-Latour : Chysanthèmes - Carolina León Firrell : Paire de vases Garden
Henri Fantin-Latour : Chysanthèmes - Carolina León Firrell : Paire de vases Garden


Inès Carratié, la créatrice de Nini Peony, quant à elle, a joué avec le thème de la rose, fleur chère au peintre entre toutes, qu’elle a brodée sur un dessin aux accents extrême-orientaux, en créant une série de bijoux à fleur de peau.

Henri Fantin-Latour : Roses - Nini Peony : bijoux brodés "Red"
Henri Fantin-Latour : Roses - Nini Peony : bijoux brodés "Red"





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Vous pouvez bien sûr retrouver ces pièces dans l’exposition en ligne "Après Fantin-Latour", qui présente des œuvres d'art, des pièces d'artisans-créateurs et de petites entreprises inspirés par l'univers du peintre.

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